Des nouvelles d'Inessa ,

Je vous transmet le mail reçu hier soir de Pierre Picard :

Pour le moment c'est une situation d'attente très difficile pour Inessa.

Rien ne s'est déclenché vraiment et le courrier annonçant son retrait de titre de séjour n'est pas encore arrivé. La convocation à la gendarmerie du 25 février dernier, à laquelle elle ne s'est pas rendue sur le conseil de son avocate, avait pour but de lui faire signer un document attestant qu'elle acceptait de retourner en Russie, ce qui lui aurait interdit tout espoir de recours pour rester en France.
Si elle avait signé ce document, elle aurait du quitter la France dans le mois...
Inessa supporte de plus en plus mal cette attente, cette incertitude, et son moral passe par des moments de grande lassitude.
En tout cas, elle nous a demandé de transmettre à tous ceux qui la soutiennent d'une façon ou d'une autre, toute sa gratitude et ses remerciements sincères.

Nous avons contacté des élus, des associations, pour aider au mieux Inessa. Quelques courriers de soutien sont parvenus au préfet de l'Isère, venant d'élus, de collègues de travail, de clients de l'employeur d'Inessa. D'autres devraient être envoyés assez rapidement... du moins nous l'espérons. Pour ce qui est de la pétition, nous attendons le feu vert de l'avocate pour la transmettre au préfet de l'Isère. Dans l'attente de ce moment, vous pouvez nous aider en diffusant toujours plus largement cet appel pour grossir la liste des signataires.

Nous vous tiendrons, bien évidemment, au courant de l'évolution de la situation, et ne manquerons pas de faire appel à vous en cas de nécessité.

Merci de votre aide.
Pour le comité de soutien à Inessa Jouravleva, Monique Durand et Pierre Picard

>>>>>  P_tition_INESSA

Comments

[stella]

De mon côté je vis une situation très très difficile. Je côtoie chaque semaine depuis 3 ans le CADA de Marnaz (demandeurs d'asile). Je connais tout particulièrement une famille qui a 3 enfants, le mari a obtenu un droit du travail et était chef pâtissier chez CARREFOUR, en CDI en plus. Ce sont des gens hyper sérieux. Les deux premiers enfants vont à l'école primaire et sont très doués, en 3 ans ils ont la maîtrise de notre langue. La maman garde le petit dernier qui a 2 ans.Pendant 3 ans aucune nouvelle concernant leur droit d'asile, et il y a un mois, convocation à PARIS, (CNDA) avec une avocate qu'ils doivent payer bien entendu, et... réponse négative !!
Comment peux-t-on laisser un espoir à des gens pendant 3 ans ? Pourquoi l'attente est-elle aussi longue alors que certains ont une réponse dans l'année qui suit leur arrivée. Certains ont une réponse positive et parlent à peine notre langue, n'ont jamais travaillé sur notre territoire.
Ces gens que je connais ont tout fait pour bien s'intégrer ! J'en ai été malade. J'y croyais, j'étais sûre qu'ils auraient leurs papiers.
Du coup, démarches auprès du préfet, lettrs de soutien, et.. ils ont obtenu une prolongation et doivent tout recommencer dès le départ leur demande de droit d'asile, avec toutes les formalités et frais que ça leur implique. Dans l'immédiat en attente d'une réponse de l'OFPRA le mari n'a plus le droit de travailler. Ils vont devoir repayer un avocat avec une nouvelle attente de plusieurs mois et peut être une nouvelle réponse négative qui les poussera à la frontière et dans leur pays où ils ne veulent plus retourner après toutes les atrocités qu'ils ont vécues.